Pablo Bozzi

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Pablo Bozzi
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Pablo Bozzi en 2023.
Informations générales
Nom de naissance Pablo Bozzi
Genre musical italo disco, electronic body music, synthwave, techno

Pablo Bozzi est un disc jockey et producteur de musique électronique français.

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Pablo Bozzi grandit à Toulouse[1]. Il passe dix ans au conversatoire de Toulouse, jusqu'à l'âge de quinze ans, avec pour instrument le clavecin avant de découvrir puis de commencer à produire de la musique électronique au lycée[1],[2]. Si cette formation lui a donné ses connaissances en théorie de la musique, il considère toutefois que son bagage en musique classique l'a un temps bridé en terme de créativité[3].

Il découvre par ailleurs l'italo disco et la synthwave grâce à son père italien[1],[4].

En 2018, il obtient un diplôme de design sonore à Montpellier[2],[3].

Carrière[modifier | modifier le code]

En solo[modifier | modifier le code]

Pablo Bozzi déménage à Berlin en août 2017 pour rejoindre son ami DJ Templer qui y habitait déjà[1],[3]. Il reste néanmoins attaché à la ville de Toulouse et fait souvent des allers-retours entre les deux villes pour participer au collectif Toulouse Gouffre Club[2],[5]. Il participe également au label toulousain Ritmo Fatale, fondé par ses amis Kendal et Paul Guglielmi[6].

Il se produit d'abord sous le pseudonyme Lapse of Reason en se concentrant sur de l'electronic body music sombre, avant de changer de style à la fin de l'année 2019 et de commencer à se produire sous son vrai nom avec des sonorités davantage italo disco[1].

En 2022, il enregistre au club Khidi, à Tbilissi en Géorgie, un DJ set pour Boiler Room, qui est ensuite relevé par Les Inrockuptibles comme un des sets « les plus emblématiques » du promoteur[7]. Il collabore par ailleurs avec la radio FIP pour produire un concert en son spatialisé à l'hôtel de la Monnaie, à Paris[8].

Il est résident de la plateforme berlinoise de diffusion de musique en streaming Hör, avec le label Second Sight[1],[9].

En duo[modifier | modifier le code]

Il forme des duo et mixe régulièrement avec un certain nombre d'artistes.

Ainsi, depuis 2019, il forme avec son ami toulousain Kendal le duo Infravision[10]. Ils ont notamment produit l'album Illegal Future en 2021 et le single That Beat in my Heart ensemble[11].

Il forme aussi le duo Soft Crash avec l'américain résident du Berghain Phase Fatale[12]. Ensemble, ils publient l'album Your Last Everything en 2022[13]. Ce dernier adopte une esthétique cyberpunk et est apprécié par Broke Magazine, qui note que le duo produit un « nouveau chapitre dans leur exploration de la relation entre la technologie et le corps »[a],[14] tandis que The Fader loue le single Artificial Tears[15]. En 2024, le duo publie l'extended play NRG[16].

Par ailleurs, il a formé le duo Imperial Black Unit avec un autre toulousain, Templer, sous son pseudonyme Lapse of Reason[17]. Créé en 2017, ils produisent ensemble de l'electronic body music voire de la techno industrielle[18]. Toutefois, ce duo est à l'arrêt depuis que Pablo Bozzi se concentre sur l'italo disco sous son vrai nom[3].

Finalement, il mixe régulièrement avec Jennifer Cardini et a aussi publié sur le label de cette dernière, Dischi Autunno, ses EPs Last Moscow Mule en 2020 et Ghost of Chance en 2022[19],[20].

Style[modifier | modifier le code]

Pablo Bozzi produit notamment un synthétiseur Sequential Circuits Prophet Rev2.

Pour produire sa musique, il utilise plusieurs synthétiseurs, dont un Sequential Circuits Prophet Rev2 ou un Korg Wavestate, ainsi que des pédales d'effets. Il dispose aussi de boîtes à rythme mais utilise uniquement celles du logiciel Ableton pour ses productions[3].

Son style (en solo et avec Infravision) est qualifié d'Italo Body Music, fusion entre l'italo disco et l'electronic body music[10], voire humoristiquement d'« Italo Bozzi Music »[3],[12],[15]. Il participe ainsi avec Kendal à la repopularisation de l'italo disco dans les années 2020[21],[22].

Dans ses productions, il s'inspire aussi du cinéma depuis des genres tels que le giallo ou la science-fiction[1],[10]. Avec Kendal, ils évoquent notamment les cinéastes Dario Argento, John Carpenter, David Cronenberg ou David Lynch[3],[4],[23].

Comme inspirations musicales, Pablo Bozzi cite par exemple D.A.F., Sandy Marton, ou I-F (en)[1]. Il écoute également du rap, du rock psychédélique et de la downtempo[3].

Discographie[modifier | modifier le code]

Ce qui suit est issu de la base de données Discogs[24].

Album[modifier | modifier le code]

  • Illegal Future (2021, avec Kendal pour Infravision)
  • Street Reign (2022)
  • Your Last Everything (2022, avec Phase Fatale pour Soft Crash)

EPs[modifier | modifier le code]

  • Walk on Wire (2020)
  • Last Moscow Mule (2020)
  • Ghost of Chance (2022)
  • Magnetisma (2022)
  • NRG (2024, avec Phase Fatale pour Soft Crash)

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Citation originale : « It looks to invoke emotion in cold and mechanical elements, making it feel like an organic new chapter in the duo’s ongoing exploration of the relationship between technology and the body ».

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h François Brulé, « Rencontre à Berlin avec Pablo Bozzi, le nouveau prince de l’italo disco », sur Trax, (consulté le )
  2. a b et c (en) « PURE Guest.011 Pablo Bozzi », sur PURE G (consulté le )
  3. a b c d e f g et h (en) Chromatic Club, « Pablo Bozzi », sur www.chromatic-club.com (consulté le )
  4. a et b (uk) « Від класики до власного жанру музики: п’ять фактів про артиста Pablo Bozzi », sur Vogue,‎ (consulté le )
  5. Marie Solvignon, « Avec le collectif Toulouse Gouffre Club, la ville rose ne rigole plus », sur Tsugi, (consulté le )
  6. Jean Gueguen, « Ritmo Fatale, le nouveau son de Toulouse », sur Sourdoreille, (consulté le )
  7. Marie Solvignon et Simon Da Silva, « Nos 10 Boiler Room les plus emblématiques », sur Les Inrockuptibles, (consulté le )
  8. Ghislain Chantepie, « Pablo Bozzi : "Le son spatialisé permet une immersion totale" », sur FIP - Radio France, (consulté le )
  9. (en) « The best DJ mixes of the year 2022 - September », sur Mixmag, (consulté le )
  10. a b et c Marion Sammarcelli, « Interview: Infravision (P. Bozzi et Kendal), l'émotion italo-disco et la puissance club », sur Tsugi, (consulté le )
  11. Dure VIe, « Pablo Bozzi et Kendal (Infravision) sortent leur nouveau banger italo ‘That Beat In My Heart’ », sur durevie.paris, (consulté le )
  12. a et b (en-GB) « Soft Crash’s Pablo Bozzi on Mira Festival & Italo Bozzi Music », sur Loverboy Magazine, (consulté le )
  13. (en) Brian Coney, « Phase Fatale and Pablo Bozzi announce new Soft Crash EP, share ‘Free Yourself’ », sur DJ Magazine, (consulté le )
  14. (en-US) « Phase Fatale & Pablo Bozzi detail their debut collaborative album as Soft Crash on BITE », sur Broke Magazine, (consulté le )
  15. a et b (en) Raphael Helfand, « Song You Need: Soft Crash and Marie Davidson soundtrack the apocalypse », sur The FADER, (consulté le )
  16. (en) Niamh Ingram, « Soft Crash announce new EP 'NRG' via BITE », sur Mixmag, (consulté le )
  17. Marie Solvignon, « Pablo Bozzi, petit génie français de l'italo disco », sur Tsugi, (consulté le )
  18. « Imperial Black Unit », sur Le Sucre (consulté le )
  19. Ghislain Chantepie, « 3 questions à... Jennifer Cardini », sur FIP - Radio France, (consulté le )
  20. (en) Eoin Murray, « Premiere: Pablo Bozzi ‘Night Voices’ », sur DJ Magazine, (consulté le )
  21. (en) Joe Roberts, « Italo disco’s eternal evolution », sur DJ Magazine, (consulté le )
  22. Manon Roussel, « L'italo disco et la trance des années 90 vont faire leur grand retour à Paris », sur Electro News, (consulté le )
  23. Dure Vie, « Rencontre avec INFRAVISION (Pablo Bozzi et Kendal) : Italo Body Music décomplexée », sur durevie.paris, (consulté le )
  24. (en) Discogs, « Pablo Bozzi », sur www.discogs.com (consulté le )